Lathéologienne dominicaine Véronique Margron y voit la négation de toute une tradition chrétienne fondée sur la Parole. « La médisance tue la

alpha J artiste Jean-Jacques Goldman titre Et l'on n'y peut rien Les paroles de la chanson Et l'on n'y peut rien »Jean-Jacques Goldman Comme un fil entre l’autre et l’unInvisible, il pose ses liensDans les mĂ©andres des inconscientsIl se promĂšne impunĂ©mentEt tout un peu trembleEt le reste s’éteintJuste dans nos ventresUn nƓud, une faimIl fait roi l’esclaveEt peut damner les saintsL’honnĂȘte ou le sageEt l’on n’y peut rienEt l’on rĂ©siste on bĂątit des mursDes bonheurs, photos bien rangĂ©esTerroriste, il fend les armures,Un instant tout est balayĂ©Tu rampes et tu guettesEt tu mendies des motsTu lis ses poĂštesAimes ses tableauxEt tu cherches Ă  la croiserT’as quinze ans soudainTout change de baseEt l’on n’y peut rienIl s’invite quand on ne l’attend pasQuand on y croit, il s’enfuit dĂ©jĂ FrĂšre qui un jour y goĂ»taJamais plus tu ne guĂ©rirasIl nous laisse videEt plus mort que vivantC’est lui qui dĂ©cideOn ne fait que semblantLui, choisit ses toursEt ses va et ses vientAinsi fait l’amourEt l’on n’y peut rien

Laparole peut ĂȘtre aussi meurtriĂšre que des actes de. violence physique, elle peut blesser Ă  mort. Depuis Freud. et Lacan, nous savons que nous sommes des ĂȘtres de langage. Pour y voir un peu Paroles de la chanson On n'y peut rien par Chantal Goya On veut jour et nuit, C’est une folie Tout connaĂźtre de la vie Mais sur cette terre Y’a tant de mystĂšres Qu’on en a jamais fini Pourquoi l’infini ? Un point sur un i ? Et le soleil de minuit ? Pourquoi dans la Seine Y’a pas de baleine ? Pas de neige Ă  Tahiti ? On n’y peut rien, y’a rien Ă  faire On n’y peut rien, faut pas s’en faire On n’est qu’un petit grain de sable TombĂ© d’une lointaine Ă©toile On n’y peut rien, y’a rien Ă  faire Mais tous les enfants de la Terre Sont bien plus savants que les savants En tout cas bien plus amusants On n’y peut rien, y’a rien Ă  faire On n’y peut rien, faut pas s’en faire On n’est qu’un p’tit grain de poussiĂšre Dans le mystĂšre de l’univers On n’y peut rien, y’a rien Ă  faire Mais si les enfants de la Terre Se donnaient juste un peu la main Tout pourrait bien changer demain Dites-moi pourquoi Ah dites-le moi Je donne ma langue au chat Les hippopotames Ne jouent pas aux dames En haut de l’Himalaya ? C’est que voyez-vous Pour connaĂźtre tout On pourrait devenir fou Toutes ces devinettes Font mal Ă  la tĂȘte Et l’on se dit qu’aprĂšs tout On n’y peut rien, y’a rien Ă  faire On n’y peut rien, faut pas s’en faire On n’est qu’un petit grain de sable TombĂ© d’une lointaine Ă©toile On n’y peut rien, y’a rien Ă  faire Mais tous les enfants de la Terre Un jour se donneront la main Ce jour viendra, on n’y peut rien On n’y peut rien... On n’y peut rien... On n’y peut rien... Rien ! Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse in La psychanalyse, n° 1, P.U.F. 1956. Les rĂ©fĂ©rences bibliographiques privilĂ©gient les Ă©ditions les plus rĂ©centes. Les schĂ©mas sont refaits. N.B. Ce qui s’inscrit entre crochets droits [ ] n’est pas de Jacques LACAN. (Contact) Table PRÉFACE INTRODUCTION I PAROLE VIDE ET PAROLE PLEINE II SYMBOLE ET LANGAGE
Jean-Jacques Goldman Et l'on n'y peut rien Paroles et Musique Jean-Jacques Goldman 2001 "Chansons pour les pieds" © JRG - Columbia / Sony Music - Comme un fil entre l'autre et l'un Invisible, il pose ses liens Dans les mĂ©andres des inconscients Il se promĂšne impunĂ©ment Et tout un peu tremble Et le reste s'Ă©teint Juste dans nos ventres Un nƓud, une faim Il fait roi l'esclave Et peut d___er les saints L'honnĂȘte ou le sage Et l'on n'y peut rien Et l'on rĂ©siste on bĂąt__ des murs Des bonheurs, photos bien rangĂ©es Terroriste, il fend les armures, Un instant tout est balayĂ© Tu rampes et tu guettes Et tu mendies des mots Tu lis ses poĂštes Aimes ses tableaux Et tu cherches Ă  la croiser T'as quinze ans soudain Tout change de base Et l'on n'y peut rien Il s'invite quand on ne l'attend pas Quand on y croit, il s'enfuit dĂ©jĂ  FrĂšre qui un jour y goĂ»ta Jamais plus tu ne guĂ©riras Il nous laisse vide Et plus mort que vivant C'est lui qui dĂ©cide On ne fait que semblant Lui, choisit ses tours Et ses va et ses vient Ainsi fait l'amour Et l'on n'y peut rien See also JustSomeLyrics 124 J Balvin Quien Te Enseño Lyrics KĂ©pzelt riport Valaki mondja meg Lyrics
Donccomme je ne veux pas avoir fait ça pour RIEN je vous les donnes !!!! Et aussi petit détail: Dans les paroles j'ai rajouté des trucs entre // qui sont en fait les paroles de Mathieu qu'on aperçois presque en images subliminale dans la vidéo ^^ DONC VOILA, ENJOY !!! # Hippie. La disparition du Prof Paroles. Mathieu : Il est l'heure d'attaquer la 4e saisonIl va y avoir
Parler, c’est articuler des sons pour faire entendre du sens Ă  quelqu’un. La parole est l’exercice de la facultĂ© linguistique, facultĂ© innĂ©e combinant la double fonction de symbolisation et de communication. Dire qu’elle est innĂ©e, revient Ă  pointer la dĂ©termination biologique du comportement linguistique. Il implique des dispositifs anatomiques et physiologiques des organes phonatoires et leurs commandes neuromusculaires mais surtout des capacitĂ©s neurocognitives Ă  dĂ©faut desquelles Helen Keller n’aurait jamais pu Ă©tablir un lien entre la sensation de l’eau coulant sur sa main et les signes qu’Ann Sullivan tapait sur son autre main. En ce sens, la parole est un fait de nature. Mais cet exercice de la facultĂ© linguistique s’accomplit dans une langue qui est un systĂšme de signes et de rĂšgles conventionnels, propre Ă  une communautĂ©. Toute langue comporte un lexique, une syntaxe et une sĂ©mantique qu’il faut apprendre pour pouvoir parler. L’aptitude linguistique qui est naturelle et par consĂ©quent universelle s’exerce dans une langue qui est particuliĂšre. En ce sens la parole est un fait culturel, fait qui la conditionne il faut notre immersion dans un milieu social pour dĂ©velopper nos possibilitĂ©s de parole mais qu’elle constitue aussi car les signes sont des inventions humaines et le langage est nĂ©cessaire Ă  l’existence de toutes les institutions sociales. C’est lui qui est au principe de l’aventure humaine en tant qu’elle n’est plus seulement le rĂ©sultat d’une Ă©volution naturelle mais Ɠuvre humaine, production d’une histoire et d’une multiplicitĂ© de cultures. La parole articule ainsi la nature et la culture. Mais la parole est surtout l’usage que chaque sujet parlant fait de sa langue. Si la langue dĂ©finit la dimension abstraite du langage, la parole en constitue la dimension concrĂšte. Chaque sujet parlant s’empare de sa langue Ă  sa maniĂšre, doit se soumettre Ă  ses contraintes pour ĂȘtre compris mais lui imprime aussi la marque de sa libertĂ© et de sa singularitĂ©. En ce sens la parole est rĂ©vĂ©latrice d’une personnalitĂ© engageant avec les autres certains types de relations, elles-mĂȘmes tributaires d’une situation intersubjective, c’est-Ă -dire de certaines conditions sociales et psychologiques. EnvisagĂ©e sous cet angle une rĂ©flexion sur la parole exige de pointer les difficultĂ©s de la circulation du sens Ă  l’origine du brouillage de la communication et d’examiner les diffĂ©rentes pratiques possibles de la parole. D’une parole encore engluĂ©e dans la violence de certains rapports sociaux et de certains affects, d’une parole caisse de rĂ©sonance des prĂ©jugĂ©s et des aveuglements idĂ©ologiques ambiants Ă  une parole soucieuse de se mettre au clair avec elle-mĂȘme, d’assumer la responsabilitĂ© des valeurs qu’elle ne cesse de convoquer le vrai, le bien, le juste et donc d’engager avec les autres un rapport digne de sa vocation spirituelle et morale, l’écart est abyssal. En ce sens nous ne pouvons pas ne pas nous demander ce que nous apprend sur notre nature le fait que nous soyons un animal parlant. Ne faut-il pas suivre ici Aristote et sa dĂ©finition canonique de la nature humaine ? L’homme, dit-il, est l’animal douĂ© de logos. Logos en grec signifie Ă  la fois parole et raison. L’animal parlant est un animal rationnel et aussi un animal politique, l’enjeu Ă©tant ici de comprendre pourquoi ces trois dĂ©finitions de la nature humaine sont rĂ©ciproquables. Enfin, nous ne prendrions pas la mesure du mystĂšre de notre condition si nous n’étions pas sensibles Ă  la fonction quasi thaumaturgique de la parole tant en ce qui concerne le monde qui se rĂ©duirait Ă  quelques stimuli si la parole ne le faisait pas surgir comme un univers de significations, qu’en ce qui concerne les subjectivitĂ©s ne se constituant et ne prenant conscience de leur identitĂ© que dans le procĂšs mĂȘme de la relation de parole. Parler, c’est en effet toujours parler de quelque chose Ă  d’autres qui nous parlent. DĂšs qu’il y a parole, les trois protagonistes du fait de parole sont en place un sujet parlant, un interlocuteur et ce dont on parle ; rĂ©fĂ©rence qui est aussi bien le monde extĂ©rieur, tiens, l’arbre dans le prĂ© est en fleur », que le vĂ©cu intĂ©rieur excuse-moi, je suis irritable aujourd’hui ». L’enjeu est ici de comprendre que c’est la parole qui nous arrache au mode d’ĂȘtre des choses ou des animaux pour nous faire exister de maniĂšre singuliĂšre. Alors que les premiers sont seulement dans le monde, choses inertes ou vivantes parmi les choses, nous, nous sommes aussi devant le monde, face Ă  lui, sujet face Ă  des objets, sujet face Ă  d’autres sujets. Or pourquoi sommes-nous redevables de ce statut ontologique Ă  la parole ? Parce qu’elle est l’opĂ©ration par laquelle ce morceau de matiĂšre que nous commençons Ă  ĂȘtre se met magiquement Ă  distance de lui-mĂȘme pour sortir de l’indiffĂ©renciation originaire et Ă©merger comme conscience se projetant vers le monde et vers les autres. DĂšs que le petit de l’homme accĂšde Ă  la parole grĂące Ă  d’autres qui lui parlent, s’opĂšre comme une seconde naissance s’accomplissant comme multiples Ă©mergences ou libĂ©rations. Emergence rĂ©ciproque d’un moi et d’un toi, dans l’expĂ©rience de notre intersubjectivitĂ©, libĂ©ration de la pensĂ©e pour la connaissance et la rĂ©flexion mais Ă©mergence aussi du monde en tant qu’il est Ă  la fois la rĂ©alitĂ© objective s’offrant dĂ©sormais Ă  une appropriation symbolique virtuellement illimitĂ©e et la rĂ©alitĂ© instituĂ©e par la magie du langage Etats, Eglises, systĂšmes juridiques, etc. En ce sens il y a une fonction crĂ©atrice de la parole. C’est elle qui est au principe de notre dĂ©voilement du monde et de l’institution de notre univers social, c’est elle qui est au principe de la conscience que nous prenons de notre propre identitĂ©, c’est elle encore qui nous permet de dĂ©ployer nos capacitĂ©s de pensĂ©e, c’est elle enfin qui autorise l’espĂ©rance d’une institution politique pacifiĂ©e. Mais cela ne va pas de soi. Pour le comprendre clairement il convient de remettre en cause des opinions qui, Ă  chaque niveau d’analyse, sont de nature Ă  nous induire en erreur. VoilĂ  pourquoi chaque partie commence par l’énoncĂ© de l’idĂ©e communĂ©ment admise afin de mettre en garde les esprits contre les idĂ©es toutes faites. La fonction crĂ©atrice de la parole dans le rapport au monde objectif. La sortie du syncrĂ©tisme sensoriel. On croit communĂ©ment que l’existence humaine se dĂ©ploie immĂ©diatement sous une forme oĂč moi, autrui, les choses sont diffĂ©renciĂ©s de telle sorte qu’on percevrait spontanĂ©ment la rĂ©alitĂ© avec ses objets distincts, son organisation spatiale, ses variations temporelles, ses qualitĂ©s sensibles, etc. Il suffirait d’ouvrir les yeux pour reflĂ©ter une rĂ©alitĂ© s’imposant au regard comme un donnĂ© absolu. Or il s’en faut de beaucoup qu’il en soit ainsi. La psychologie de l’enfant montre que le nourrisson ne diffĂ©rencie pas l’interne de l’externe, son propre corps et les objets environnants. Son univers mental est flou, sans objets au sens oĂč nous l’entendons. Il est seulement constituĂ© des multiples impressions, sensations qui l’assaillent, la sortie de ce que Jean Piaget appelle le syncrĂ©tisme sensoriel s’opĂ©rant progressivement grĂące Ă  l’exploration sensori-motrice de l’espace et de maniĂšre dĂ©cisive par l’accĂšs au langage. Par la mĂ©diation des personnes qui lui parlent et lui apprennent Ă  nommer les choses, le bĂ©bĂ© est mis en situation de dĂ©couper les objets dans le flux indiffĂ©renciĂ© de ses impressions, d’en fixer les contours, et de les mĂ©moriser. L’univers cesse pour lui d’ĂȘtre confus, fluide, il s’organise, il se met Ă  exister comme un ensemble d’élĂ©ments stables, dissociĂ©s de ses impressions et d’une situation donnĂ©e, c’est-Ă -dire comme le corrĂ©lat d’un acte mental lui confĂ©rant une existence indĂ©pendante. En le dĂ©signant, celui-ci donne consistance Ă  une extĂ©rioritĂ© devenant dĂ©sormais un centre de curiositĂ©. Comment ça s’appelle ? », Qu’est-ce que c’est ? », la parole introduit l’enfant dans une autre modalitĂ© d’ĂȘtre. Non point qu’elle crĂ©e le monde ; il est dĂ©jĂ  lĂ  avant que nous le nommions mais ce que l’on ne nomme pas n’a pas d’existence pour nous et surtout n’existe pas comme un centre de dĂ©signations et de significations. En interposant le signe entre le monde et la conscience, la parole tire les choses du nĂ©ant, les fait venir Ă  l’existence. Si vous nommez la conduite d’un individu, vous la lui rĂ©vĂ©lez il se voit » Ă©crit Sartre. La parole introduit ainsi l’écart, la distance initiant la scission sujet/objet sans laquelle il ne peut y avoir ni un sujet qui se reprĂ©sente, ni un objet reprĂ©sentĂ©. Les deux sont constituĂ©s conjointement par l’effet magique de la parole. Par la vertu du signe la conscience s’éveille Ă  elle-mĂȘme et se projette vers un monde dĂ©sormais disponible pour une appropriation symbolique, autrement dit pour l’exploration et l’interprĂ©tation d’un esprit en voie de dĂ©veloppement. Helen Keller a donnĂ© un tĂ©moignage Ă©mouvant de ce moment dĂ©cisif oĂč la mĂ©diation du mot mĂ©tamorphose son expĂ©rience, l’arrache au brouillard, aux tĂ©nĂšbres de son vĂ©cu antĂ©rieurement Ă  sa naissance au langage. Elle Ă©tait engluĂ©e dans des motions affectives accĂšs de violence, hĂ©bĂ©tude, lĂ©thargie, dans une sorte de corps Ă  corps avec le monde. Le langage rompt cette aliĂ©nation en lui donnant la capacitĂ© d’ĂȘtre prĂ©sente simultanĂ©ment au monde et Ă  elle-mĂȘme. Nous descendĂźmes le sentier qui menait au puits, attirĂ©es par le parfum Ă©pandu dans l'air ambiant par le chĂšvrefeuille qui formait un dĂŽme au-dessus du puits. Quelqu'un Ă©tait prĂ©cisĂ©ment occupĂ© Ă  tirer de l'eau, et mon institutrice me plaça la main sous le jet du seau qu'on vidait. Tandis que je goĂ»tais la sensation de cette eau fraĂźche, miss Sullivan traça dans ma main restĂ©e libre le mot eau, d'abord lentement, puis plus vite. Je restais immobile, toute mon attention concentrĂ©e sur les mouvements de ses doigts. Soudain il me vint un souvenir imprĂ©cis comme de quelque chose depuis longtemps oubliĂ© et, d'un seul coup, le mystĂšre du langage me fut rĂ©vĂ©lĂ©. Je savais, maintenant, que e-a-u dĂ©signait ce quelque chose de frais qui coulait sur ma main. Ce mot avait une vie, il faisait la lumiĂšre dans mon esprit qu'il libĂ©rait en l'emplissant de joie et d'espĂ©rance. Il me restait encore bien des obstacles Ă  franchir, il est vrai, mais j'Ă©tais pĂ©nĂ©trĂ©e de cette conviction qu'avec le temps j'y parviendrais. Je quittai le puits, pleine d'ardeur Ă  l'Ă©tude. Tout objet avait un nom, et tout nom provoquait une pensĂ©e nouvelle. Tout ce que je touchais sur le chemin de la maison, me semblait palpiter de vie c'est que maintenant je voyais les choses extĂ©rieures sous un aspect nouveau ». Histoire de ma vie, Payot, 1991, trad. A Huzard, La parole fait donc surgir le rĂ©el en le dĂ©voilant. Elle opĂšre sur le rĂ©el une action que Sartre appelle une action par dĂ©voilement ». Mais aucune symbolisation n’est neutre. Tributaire d’une certaine maniĂšre de se projeter vers le monde, elle est toujours porteuse de valorisations implicites. Ainsi si l’apprentissage de la langue maternelle ouvre pour l’enfant un univers de dĂ©signations et d’idĂ©es en l’arrachant Ă  sa prison syncrĂ©tique, il l’expose Ă  une autre prison, celle de la communautĂ© Ă  laquelle il appartient et qui a dĂ©posĂ© dans sa langue ses prĂ©jugĂ©s, sa vision particuliĂšre du rĂ©el dont il faudra un jour se libĂ©rer aussi par un rapport critique Ă  sa langue pour que la parole ouvre un monde ayant valeur d’universalitĂ©. Remarquons au passage que la Bible se fait l’écho de ce pouvoir magique du verbe dans les deux formules Dieu dit Que la lumiĂšre soit ! » et la lumiĂšre fut». Ancien Testament, GenĂšse Au commencement Ă©tait le verbe ». Nouveau Testament, Prologue de l’Evangile selon St Jean. Monde humain, monde animal. Cette Ă©mergence d’une conscience intentionnelle libĂ©rĂ©e des limites d’un ĂȘtre-dans-le-monde structurĂ© par l’existence purement biologique ne s’observe jamais chez les animaux. Quoi qu’en disent tous ceux qui voudraient que nous soyons un animal comme un autre, le langage est un mur, un Rubicon qu’aucun animal n’a jamais franchi. Les animaux disposent bien d’un systĂšme de signes pour communiquer mais leur comportement ne rĂ©vĂšle ni une vĂ©ritable activitĂ© de symbolisation, ni une vĂ©ritable situation d’interlocution comme en tĂ©moigne la parole humaine. Tout invite Ă  penser que leur communication s’inscrit dans une stratĂ©gie par laquelle l’espĂšce poursuit ses finalitĂ©s biologiques. Pas d’initiative symbolique chez les abeilles Ă©tudiĂ©es par Von Frisch. On n’a jamais vu une abeille inventer une danse pour signifier autre chose que ce qu’elle est programmĂ©e Ă  indiquer, par exemple qu’il n’y a pas de sources de nourriture dans les environs ou qu’elle n’a pas envie de sortir de la ruche aujourd’hui. On n’a jamais vu non plus une abeille rĂ©pondre Ă  la danse de l’abeille pourvoyeuse par une autre danse comme ce serait le cas si on avait affaire Ă  un Ă©change linguistique, fĂ»t-il par gestes. L'Ă©mission de signes est toujours dĂ©clenchĂ©e par une excitation directe prĂ©sence d’une source de nourriture, d’un danger, d’un partenaire sexuel. Elle colle Ă  la situation et elle est toujours en rapport avec un besoin. D'oĂč la pauvretĂ© et la fixitĂ© des contenus du message. Sa rigiditĂ© aussi. Si la situation change, l'animal est inapte Ă  inventer un nouveau signe. Von Frisch le vĂ©rifie en posant une source de nourriture au sommet d'un pylĂŽne de radiodiffusion. Les abeilles pourvoyeuses le dĂ©couvrent mais ne peuvent pas le signifier. Il n'est pas prĂ©vu d'expression signifiant en haut » dans le langage des abeilles. C'est qu'aucune fleur ne pousse dans les nuages » Ă©crit-il. Cette expĂ©rience montre que les signes animaux sont des signes instinctifs. Ils sont propres Ă  une espĂšce, ne varient pas dans le temps, renvoient toujours aux mĂȘmes donnĂ©es, procĂšdent d'automatismes. Ce sont essentiellement des signaux par lesquels les animaux obtiennent les uns des autres les comportements utiles Ă  la conservation de l'espĂšce. L'animal ne fait jamais ni de ses Ă©tats, ni de son monde un symbole c'est-Ă -dire un signe renvoyant Ă  un sens. Il semble privĂ© de ce qui est le propre de l'homme, Ă  savoir la fonction symbolique par laquelle celui-ci ouvre un monde de significations, monde de la culture oĂč l'Ă©change des paroles n'est pas tributaire d'un contact direct avec la chose mais peut s'effectuer Ă  partir des seules donnĂ©es linguistiques. MĂȘme Sarah, la femelle chimpanzĂ© soumise avec obstination par les Premack Ă  l’apprentissage linguistique ne parvient pas Ă  manifester une quelconque initiative symbolique. Elle est capable par des moyens relevant du dressage d’une certaine capacitĂ© de communication et de symbolisation, voire d’abstraction puisqu’elle parvient Ă  signifier les propriĂ©tĂ©s d’une pomme rouge, ronde, dotĂ©e d’une queue Ă  l’aide de jetons distinguĂ©s de ceux qui indiquent carrĂ©, vert et non dotĂ© d’une queue ; Ă  dissocier aussi les propriĂ©tĂ©s du signe de celles de la chose puisqu’elle dĂ©signe la pomme rouge Ă  l’aide d’un jeton bleu et mĂȘme Ă  utiliser des connecteurs logiques en encodant une phrase telle que si Sarah prend banane, alors Mary donner chocolat Sarah. Mais ces balbutiements ne libĂšrent jamais Sarah pour un jeu avec les signes comme on le voit chez l’enfant, pour une expression linguistique dĂ©tachĂ©e de la prĂ©sence concrĂšte des objets dĂ©signĂ©s et encore moins pour l’emploi de signes permettant de parler de tout et de n’importe quoi, de ce qui n’existe pas, du possible, du futur, du passĂ©, bref pour faire exister un univers n’ayant pas d’autre support que les signes. VoilĂ  pourquoi, on peut suivre Heidegger lorsqu’il Ă©crit La pierre est sans monde, l’animal est pauvre en monde, l’homme est configurateur de monde » cours de Et il prĂ©cise dans sa Lettre sur l’humanisme Si plantes et animaux sont privĂ©s de langage, c’est parce qu’ils sont emprisonnĂ©s chacun dans leur univers environnant ». Ils demeurent immergĂ©s dans leur milieu, l’apparition des choses Ă©tant Ă©puisĂ©e par leur sens utilitaire. Ce n’est pas la capacitĂ© phonique d’articulation qui leur fait dĂ©faut, c’est la possibilitĂ© typique d’une conscience de dĂ©border les limites de l’existence biologique, de se projeter vers un monde comme un esprit ouvrant un monde de significations. La fonction crĂ©atrice de la parole dans l’institution du monde culturel. La parole ne se contente pas de dĂ©voiler la rĂ©alitĂ© objective. Elle est au principe de l’institution du monde dans lequel se dĂ©ploie l’existence humaine. Car, contrairement Ă  ce que l’on croit communĂ©ment, les sociĂ©tĂ©s, les Etats, les organisations internationales, l’organisation Ă©conomique, les Eglises, etc. n’ont pas une assise objective. Ce sont des rĂ©alitĂ©s imaginaires ayant ceci de singulier qu’elles ont une rĂ©alitĂ© effective et exercent une force dans le rĂ©el aussi longtemps que la majoritĂ© des hommes leur donne son adhĂ©sion. Elles tirent donc leur existence des croyances partagĂ©es par les individus qu’elles cohĂ©rent, c’est-Ă -dire de la capacitĂ© humaine de parler d’autre chose que de ce qui existe, de se reprĂ©senter le possible ou le souhaitable et de lui donner existence objective. Toutes les institutions humaines reposent ainsi sur des fictions n’ayant pas d’autre support originairement que des paroles. Pensons aux lois rĂ©gissant effectivement les rapports sociaux dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e. Ici on dit que les hommes sont Ă©gaux, lĂ  qu’il y a une hiĂ©rarchie naturelle entre eux. Ces Ă©noncĂ©s n’ont pas de fondement objectif, ils sont le produit de l’imagination humaine mais ces fictions, ces reprĂ©sentations, bien que nĂ©es de l’imagination humaine n’en acquiĂšrent pas moins rĂ©alitĂ© effective par l’action de les concrĂ©tiser dans les faits. Comme l’écrit Bourdieu Ceux qui, comme Max Weber, ont opposĂ© au droit magique ou charismatique du serment collectif ou de l’ordalie, un droit rationnel fondĂ© sur la calculabilitĂ© et la prĂ©visibilitĂ©, oublient que le droit le plus rigoureusement rationalisĂ© n’est jamais qu’un acte de magie sociale qui rĂ©ussit. Le discours juridique est une parole crĂ©atrice qui fait exister ce qu’elle Ă©nonce » Ce que parler veut dire, Fayard, 1982, p. 20-21. Certes il ne suffit pas de dire pour faire. Les Ă©noncĂ©s qu’Austin appelle des Ă©noncĂ©s performatifs, opposables aux Ă©noncĂ©s constatifs, ne sont pas tels par la seule magie du langage. Par exemple n’importe qui n’a pas la possibilitĂ© de dire le droit. Seuls les ĂȘtre investis par le corps social de ce pouvoir le lĂ©gislateur, le juge en ont la capacitĂ©. Les performatifs impliquent des conditions de fĂ©licitĂ© » Austin mettant en jeu diffĂ©rents statuts de pouvoir Ă  l’intĂ©rieur d’une sociĂ©tĂ© Ă  un moment donnĂ©. Le pouvoir symbolique bien rĂ©el est tributaire de certaines conditions sociales d’effectuation. Reste que dans le monde humain, faire consiste parfois simplement Ă  dire Je te promets », Je vous dĂ©clare unis par les liens du mariage », etc. et l’action des hommes s’enracine toujours dans une parole prĂ©alable formulant le projet qui prĂ©existe mentalement dans la conscience des concepteurs. Songeons que l’acte de naissance des grandes civilisations se recueille dans quelques grandes paroles fondatrices, n’en finissant pas de retentir, de coaguler dans les consciences humaines et de produire leur effets de rĂ©alitĂ© dans la longue durĂ©e. Les cordes de l’imagination » Pascal font tenir le pire comme le meilleur, mais lorsqu’elles se dĂ©tendent par l’efficace d’autres paroles, le meilleur ne rĂ©siste pas davantage que le pire. La fonction crĂ©atrice de la parole dans le rapport Ă  soi-mĂȘme et aux autres. On croit communĂ©ment que chaque personne est un ĂȘtre substantiel, un sujet de parole prĂ©existant aux actes de parole, le langage Ă©tant un simple instrument lui permettant d’entrer en relation avec d’autres ĂȘtres analogues, chacun se tenant en soi et par soi. Or c’est lĂ  une idĂ©e naĂŻve mĂ©connaissant le rĂŽle constitutif de la parole dans la construction de la subjectivitĂ©, et de l’image que chacun a de soi-mĂȘme. Car il n’y a pas de subjectivitĂ© consciente antĂ©rieurement aux actes sociaux de langage. La parole des autres n’est pas dĂ©terminante seulement dans la construction des reprĂ©sentations mentales que le bĂ©bĂ© se fait du monde extĂ©rieur, elle intervient aussi dans l’élaboration de la conscience de soi. DĂšs qu’il sourit, le nourrisson fait son entrĂ©e dans l’univers des relations humaines, dĂšs qu’il fait un lien entre ses pleurs et les soins qui lui sont prodiguĂ©s, il accĂšde Ă  l’intentionnalitĂ©. Les interactions avec les autres sous forme non verbale prĂ©parent l’échange verbal. L’acquisition du langage marque une Ă©tape dĂ©cisive entre 18 mois et 3 ans accompagnant le processus d’individuation. Il est significatif que l’enfant commence Ă  parler de lui comme il entend les autres en parler, c’est-Ă -dire Ă  la troisiĂšme personne. Puis peu Ă  peu il accĂšde Ă  la parole en premiĂšre personne, il emploie le je ». Ce qui n’est pas rien ! L’enfant se pose dĂ©sormais comme un locuteur, un sujet, et non plus un objet du langage. Kant a soulignĂ© l’importance capitale de cet Ă©vĂ©nement Il faut remarquer que l'enfant, qui sait dĂ©jĂ  parler assez correctement, ne commence qu'assez tard peut-ĂȘtre un an aprĂšs Ă  dire Je ; avant, il parle de soi Ă  la troisiĂšme personne Charles veut manger, marcher etc. ; et il semble que pour lui une lumiĂšre vienne de se lever quand il commence Ă  dire Je ; Ă  partir de ce jour, il ne revient jamais Ă  l'autre maniĂšre de parler. Auparavant il ne faisait que se sentir, maintenant il se pense » Anthropologie du point de vue DĂ©sormais il se pense », dit Kant. De fait dire Je » indique que l’enfant accĂšde au sentiment de son unitĂ© et de son identitĂ© personnelle. Or l’unitĂ© et l’identitĂ© de la personne ne sont pas des donnĂ©es empiriques, pas plus d’ailleurs que celles des objets. Comme tout ce qui existe dans le temps, le moi ne cesse de changer, son vĂ©cu est Ă©clatĂ© en une multiplicitĂ© et une diversitĂ© de sensations, de mouvements. L’émergence du je » implique une activitĂ© de synthĂšse par laquelle on unifie la multiplicitĂ© de ses Ă©tats et de ses actes et on les identifie comme siens. Une telle opĂ©ration ne va pas de soi. Elle requiert l’exercice d’un entendement. En disant Je », l’enfant tĂ©moigne qu’il n’est pas seulement comme les animaux une sensibilitĂ©, il dispose d’un entendement ou de l’intelligence. Kant a tirĂ© les consĂ©quences morales de cette caractĂ©ristique humaine PossĂ©der le Je dans sa reprĂ©sentation ce pouvoir Ă©lĂšve l'homme infiniment au-dessus de tous les autres ĂȘtres vivants sur la terre. Par lĂ , il est une personne ; et grĂące Ă  l'unitĂ© de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et mĂȘme personne, c'est-Ă -dire un ĂȘtre entiĂšrement diffĂ©rent, par le rang et la dignitĂ©, des choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer Ă  sa guise ; et ceci, mĂȘme lorsqu'il ne peut pas encore dire le Je, car il l'a cependant dans sa pensĂ©e ; ainsi toutes les langues, lorsqu'elles parlent Ă  la premiĂšre personne doivent penser ce Je, mĂȘme si elles ne l'expriment pas par un mot particulier. Car cette facultĂ© de penser est l'entendement ». Anthropologie du point de vue Il est donc permis de se demander ce que cet exercice de l’entendement doit Ă  la situation d’interlocution. Pourrait-il se dĂ©ployer sans le support du langage et indĂ©pendamment de cette situation? Pourrait-on advenir comme un sujet si on n’était pas en relation avec d’autres sujets, pourrait-on dĂ©couvrir son identitĂ© si on ne se saisissait pas dans une opposition Ă  une altĂ©ritĂ© ? Toutes ces questions suggĂšrent que le sentiment de notre unitĂ© et de notre identitĂ© personnelles doit quelque chose Ă  la capacitĂ© de disposer linguistiquement du Je, du tu et aussi au fait de porter un nom. Il ne s'agit pas de dire que le moi est un simple produit de la grammaire ce serait oublier que les langues sont des crĂ©ations de l'esprit humain, mais de ne pas mĂ©connaĂźtre qu'on construit le rĂ©el Ă  travers les catĂ©gories d'une langue, ce qui n'est pas sans incidence sur la construction de sa propre identitĂ©. Les linguistes, par exemple, insistent avec Benveniste, sur le fait que le sujet ne prĂ©existe pas aux actes d'Ă©nonciation mais est au contraire instituĂ© par eux. La personnalitĂ©, la subjectivitĂ© au sens psychologique et moral se constitue Ă  l'intĂ©rieur du langage. La subjectivitĂ© dont nous traitons ici c'est la capacitĂ© du locuteur Ă  se poser comme sujet ». [
] Nous tenons que cette subjectivitĂ© » ...n'est que l'Ă©mergence dans l'ĂȘtre d'une propriĂ©tĂ© fondamentale du langage. Est ego » qui dit ego ». Nous trouvons lĂ , le fondement de la subjectivitĂ© » qui se dĂ©termine par le statut linguistique de la personne ». La conscience de soi n'est possible que si elle s'Ă©prouve par contraste. "Je" n'emploie "je" qu'en s'adressant Ă  quelqu'un qui dans son allocution sera un "tu". C'est cette condition du dialogue qui est constitutive de la personne, car elle implique en rĂ©ciprocitĂ© que je deviens tu dans l'allocution de celui qui se dĂ©signe Ă  son tour par je » Emile Benveniste. De la subjectivitĂ© dans le langage » in ProblĂšme de linguistique gĂ©nĂ©rale. 1956, Gallimard Tel », 1966, p. 259-260. Les Ă©tudes de genre portant sur la construction sociale et culturelle de l’identitĂ© sexuelle, insistent elles aussi sur le rĂŽle dĂ©terminant de la langue dans l’appropriation par chaque individu de son identitĂ© masculine ou fĂ©minine. D’abord, le terme mĂȘme de genre est importĂ© de la grammaire, mais il ne peut se prĂ©valoir d’aucune neutralitĂ© grammaticale. La distinction d’un il » et d’un elle » oblige chacun Ă  s’inscrire dans une seule catĂ©gorie au sein d’un systĂšme qui n’en comporte que deux avec la contrainte normative que cela implique et les difficultĂ©s psychologiques que cette assignation entraĂźne pour les individus qui ne veulent pas ou ne peuvent pas s’inscrire dans une seule case. Elle n’indique pas seulement une binaritĂ© au sein de l’espĂšce humaine mais aussi une hiĂ©rarchie dans la plupart des langues. En français, par exemple, le genre universel est le genre masculin les hommes, le genre fĂ©minin est un sous-ensemble spĂ©cifique du genre humain. L’usage du masculin dit gĂ©nĂ©rique » contribue Ă  rendre invisible les femmes dans le corps social, les Français, les Ă©tudiants, les salariĂ©s, les Ă©lecteurs, etc. ou Ă  les expatrier des mĂ©tiers valorisĂ©s cf. le processus de fĂ©minisation en cours des professions prestigieuses. Le masculin l’emporte sur le fĂ©minin dans les accords comme s’il y avait une supĂ©rioritĂ© naturelle du mĂąle sur la femelle. Comment dĂšs lors ne pas intĂ©rioriser les significations dĂ©posĂ©es dans la langue que l’on parle chaque jour, et s’identifier conformĂ©ment Ă  l’inĂ©galitĂ© des rapports sociaux de sexes qu’elle reflĂšte ? Vecteur de la prise de conscience de la subjectivitĂ©, de l’identitĂ© sexuelle et de l’exercice de l’intellect, le milieu de parole est aussi dĂ©terminant dans le dĂ©veloppement de la personnalitĂ© psychologique et morale. Chacun est en grande partie ce que la parole des autres a instituĂ©. Nul ne peut se sentir exister comme un sujet responsable, si personne, ses parents, ses Ă©ducateurs, le lĂ©gislateur, ne lui demande de se conduire comme tel. Nul ne peut ĂȘtre Ă©levĂ© » Ă  la dimension d’une personne morale si on s’adresse Ă  lui comme un chien, si aucune marque de respect et de politesse ne rend hommage Ă  sa dignitĂ©. Chacun intĂ©riorise les sentiments, les jugements que lui renvoient le regard et la parole des autres. C’est dire combien les relations intersubjectives ne sont pas inoffensives. Elles ne lient pas des personnes dont l’ĂȘtre prĂ©existe Ă  la relation. En rĂ©alitĂ© c’est la relation qui crĂ©e cet ĂȘtre au moins dans l’image que celui-ci construit de lui-mĂȘme. Ainsi si la parole d’amour fait Ă©clore l’ĂȘtre aimable, la parole agressive fait jaillir l’ĂȘtre agressif et la parole humiliante dĂ©truit de l’intĂ©rieur l’ĂȘtre qui s’identifie Ă  l’image de lui-mĂȘme que dessine la parole de l’autre. La fonction crĂ©atrice de la parole dans le dĂ©veloppement de la pensĂ©e. On croit communĂ©ment que la pensĂ©e est antĂ©rieure et transcendante au langage, que celui-ci n’est qu’un instrument destinĂ© Ă  communiquer aprĂšs coup une pensĂ©e intĂ©rieure qui se possĂ©derait comme conception pure. Le langage ne serait donc pas le corps de la pensĂ©e, il n’en serait que le vĂȘtement inessentiel. On trouve cette reprĂ©sentation chez les thĂ©oriciens de l’ñge classique, par exemple dans la Grammaire gĂ©nĂ©rale et raisonnĂ©e de Port Royal 1660 Parler est expliquer ses pensĂ©es par des signes que les hommes ont inventĂ©s Ă  ce dessein » ; ou chez Descartes dans Le Discours de la mĂ©thode lorsqu'il dit que Ceux qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digĂšrent le mieux leurs pensĂ©es afin de les rendre claires et intelligibles, peuvent toujours le mieux persuader ce qu'ils proposent, encore qu'ils ne parlassent que bas-breton, et qu'ils n'eussent jamais appris de rhĂ©torique ». Cette idĂ©e qu’il y aurait une extĂ©rioritĂ© rĂ©ciproque de la pensĂ©e et du langage semble s’attester d’une part dans l’expĂ©rience que nous faisons d’un Ă©cart entre la pensĂ©e que nous cherchons Ă  exprimer et ce que nous disons comme s’il y avait une Ă©tape prĂ©linguistique de la pensĂ©e ; d’autre part dans le fait que l’enfant commence par faire un usage non intellectuel du langage, essentiellement affectif et conatif. Pourtant penser, c’est viser du sens, la question Ă©tant de savoir s’il est possible de dĂ©solidariser le signifiĂ© des liaisons signifiantes qui en sont les supports. Car qu’est-ce qu’une pensĂ©e sans mots, si ce n’est dans le pire des cas une illusion de pensĂ©e ou dans le meilleur, une Ă©bauche de pensĂ©e, un vague Ă©lan qui ne prendra consistance que dans l’épreuve de la formulation ? Platon dĂ©finissait ainsi la pensĂ©e comme le dialogue intĂ©rieur de l’ñme avec elle-mĂȘme et une attention scrupuleuse Ă  notre expĂ©rience rĂ©vĂšle qu’on ne cherche ses mots qu’à l’aide d’autres mots, qu’on ne sait ce qu’on voulait dire que lorsqu’on l’a dit. D’oĂč la salutaire dĂ©mystification hĂ©gĂ©lienne C'est dans les mots que nous pensons, affirme le philosophe. Nous n'avons conscience de nos pensĂ©es dĂ©terminĂ©es et rĂ©elles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les diffĂ©rencions de notre intĂ©rioritĂ©, et par suite nous les marquons d'une forme externe, mais d'une forme qui contient aussi le caractĂšre de l'activitĂ© interne la plus haute. C'est le son articulĂ©, le mot, qui seul nous offre une existence oĂč l'externe et l'interne sont si intimement unis. Par consĂ©quent, vouloir penser sans les mots, c'est une tentative insensĂ©e. Et il est Ă©galement absurde de considĂ©rer comme un dĂ©savantage, et comme un dĂ©faut de la pensĂ©e cette nĂ©cessitĂ© qui lie celle-ci au mot. On croit ordinairement il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. Mais c'est lĂ  une opinion superficielle et sans fondement; car, en rĂ©alitĂ©, l'ineffable, c'est la pensĂ©e obscure, la pensĂ©e Ă  l'Ă©tat de fermentation, et qui ne devient claire que lorsqu'elle trouve le mot. Ainsi, le mot donne Ă  la pensĂ©e son existence la plus haute et la plus vraie. » Hegel. EncyclopĂ©die, III, Philosophie de l'esprit. § 462. Hegel dĂ©nonce ici la double illusion d'une pensĂ©e pure et d'un ineffable supĂ©rieur Ă  tout ce qu'il est possible de dire. Il n'y a pas de pensĂ©e extĂ©rieure au langage, pas de pensĂ©e hors des signifiants. Penser c’est opĂ©rer avec des signes, remarque Wittgenstein, et il n’y a pas lieu de localiser hors de cette opĂ©ration une activitĂ© mentale que l’on substantialise sous le nom de pensĂ©e. La pensĂ©e pure est un mythe. C'est une impulsion confuse, une Ă©nergie vague, indĂ©terminĂ©e, vide de contenu. C'est une nĂ©buleuse indistincte, un rĂȘve flou et fugitif, une illusion de pensĂ©e. Seule la verbalisation des pensĂ©es en assure l'effectivitĂ©. Certes on peut distinguer l'intĂ©rioritĂ© spirituelle de l'extĂ©rioritĂ© des mots et de leur objectivitĂ© au sens oĂč un code lexical et syntaxique doit ĂȘtre appris et vaut pour tous les membres d'une communautĂ©. Mais ce n'est pas un argument pour croire que la pensĂ©e a une rĂ©alitĂ© antĂ©rieurement Ă  son objectivation dans les mots. Car seul le mot lui permet de sortir de l'indistinction, de la confusion, de l'indiffĂ©renciation. Loin que la verbalisation trahisse la pensĂ©e, elle la fait advenir Ă  elle-mĂȘme. L'ineffable, ce qui ne peut pas se dire est en rĂ©alitĂ©, ce qui n'est pas clairement pensĂ©, ce qui reste confus. C'est une pensĂ©e qui se cherche et ne se possĂšde pas encore. Ainsi l'intention signifiante ne va pas d'une pensĂ©e intĂ©rieure, extĂ©rieure aux mots Ă  la parole. Elle procĂšde par approximations successives d'une formulation intĂ©rieure imprĂ©cise Ă  une formulation plus prĂ©cise dans une dialectique sans fin qui est la vie de la parole et de la pensĂ©e. Elle va de l'obscur au clair par la mĂ©diation des mots. C'est donc dans le mot que la pensĂ©e prend corps, consistance, rĂ©alitĂ©. C’est patent dans l’apprentissage que l’enfant fait de sa langue. Il ne l’apprend pas comme il apprendra plus tard sa table de multiplication. Il dĂ©couvre plutĂŽt les possibilitĂ©s symboliques et logiques de sa facultĂ© linguistique Ă  travers une expĂ©rimentation incessante faite d’autocorrections et de mise en Ɠuvre inconsciente des rĂšgles d’analyse et de construction en jeu dans tout Ă©noncĂ©. Dans son rĂ©cit, Helen Keller insiste beaucoup sur la chance qu’ont les enfants indemnes de ses propres handicaps, en particulier qui entendent, pour acquĂ©rir la compĂ©tence linguistique. Elle note avec nostalgie qu’ils apprennent Ă  parler par imitation, les conversations se tenant autour d’eux stimulant leur esprit sans qu’ils aient Ă  prendre conscience de toutes les rĂšgles implicites ; ils saisissent au vol, si l’on peut dire, les mots qui tombent des lĂšvres, tandis que le petit sourd ne les acquiert que par un procĂ©dĂ© long et pĂ©nible. Mais qu’importe le procĂ©dĂ© ! Le rĂ©sultat est merveilleux. On commence par apprendre le nom d’un objet ; puis graduellement, on franchit le vaste espace entre la premiĂšre syllabe balbutiĂ©e et le monde de pensĂ©es contenues dans un vers de Shakespeare ». Histoire de ma vie, Payot, 1991, trad. A Huzard, p. 47. De fait, on peut dire qu’il y a un dĂ©veloppement parallĂšle de la pensĂ©e et du langage chez l’enfant. PrivĂ© de tout Ă©change linguistique le petit de l’homme serait un attardĂ© mental, ses fonctions mentales inemployĂ©es s’atrophieraient comme le montre Victor l’enfant sauvage de l’Aveyron, Ă©tudiĂ© par Itard 1800, Institution des sourds et muets. L’hĂ©bĂ©tude intellectuelle est le destin de l’ĂȘtre coupĂ© d’un milieu de paroles car c’est le langage qui actualise nos possibilitĂ©s d’abstraction, de conceptualisation, de raisonnement. On apprend Ă  penser en essayant de comprendre le sens des signes transmis, et en Ă©tant mis en situation d’articuler de maniĂšre cohĂ©rente les Ă©noncĂ©s que nous produisons. On dĂ©couvre ainsi qu’on ne peut pas dire n’importe quoi n’importe comment et qu’on participe d’une raison commune nous faisant obligation de confronter notre pensĂ©e Ă  celle d’autrui pour nous assurer de sa rectitude. VoilĂ  pourquoi Aristote Ă©tablit que les trois dĂ©finitions de notre humaine nature, animal parlant, animal rationnel et animal politique, sont rĂ©ciproquables. Etre un animal parlant signifie que nous sommes un animal rationnel parce que la parole met en jeu une activitĂ© d’abstraction, les mots sont des concepts, de jugement toute proposition est un jugement consistant Ă  affirmer ou nier la vĂ©ritĂ© d’une relation posĂ©e par l’esprit entre des concepts et de raisonnement on enchaĂźne des propositions selon des rĂšgles logiques. Il s’ensuit que parler, c’est autre chose qu’exprimer des affects, du plaisir, de la douleur et de les communiquer, comme c’est le cas chez les animaux. Le cri de douleur AĂŻe ! est une chose, le jugement selon lequel on affirme que cela fait mal » en est une autre. Dans un cas l’existence humaine se dĂ©ploie dans la seule sphĂšre de l’immĂ©diat et du subjectif, dans l’autre dans celle de l’objectif et du communĂ©ment jugĂ©. En parlant, le locuteur s’inscrit dans une communautĂ© de sens et de valeurs, les notions dont le discours est saturĂ© vrai, faux, juste, injuste, bien, mal, utile nuisible, dangereux ou non etc. ne pouvant pas prĂ©tendre Ă  la seule validitĂ© subjective. Lorsqu’on dit que quelque chose est vrai, ou que telle conclusion est cohĂ©rente, le juge de ces apprĂ©ciations n’est pas l’arbitraire subjectif, mais une facultĂ© qui nous est commune et qui s’appelle la raison. La parole comme discours sensĂ© n’est donc pas seulement le marqueur de notre dimension raisonnable, elle l’est aussi de notre nature sociale ou politique. Elle rĂ©vĂšle la nature relationnelle de la rĂ©alitĂ© humaine et si immĂ©diatement elle tĂ©moigne de notre inscription dans une communautĂ© au sens ethnique, plus fondamentalement elle ouvre l’horizon d’une communautĂ© oĂč les hommes peuvent faire amitiĂ© par l’esprit, dĂ©battre de leur conception du bien commun, et rĂ©aliser par la dĂ©libĂ©ration collective les accords nĂ©cessaires Ă  la vie en commun. Si la parole nous a Ă©tĂ© donnĂ©e, c’est peut-ĂȘtre parce que notre destination est d’accomplir notre nature raisonnable et politique dans son excellence, c’est-Ă -dire de dessiner en nous et dans la citĂ© le visage de l’homme. La fonction expressive et communicative de la parole. Cependant avant d’assumer sa vocation Ă©thico-politique, la parole remplit plus originairement une fonction expressive. En tĂ©moignent les formes les plus spontanĂ©es de l’expression vocale le cri de douleur, de plaisir, de colĂšre ou d’effroi libĂšre dans l’extĂ©rioritĂ© une vĂ©ritĂ© affective que la personne aurait peut-ĂȘtre voulu taire ou mĂ©tamorphoser par une reprise qui est celle de l’esprit en chacun de nous mais la violence de l’affect ne lui en n’a pas laissĂ© la libertĂ©. En tĂ©moigne aussi l’enfant chez qui la fonction expressive semble l’emporter sur la fonction communicative. Comme l’écrit Georges Gusdorf Aux origines mĂȘmes de l'existence, l'expression semble s'affirmer Ă  peu prĂšs seule. Le premier cri de l'enfant, puis tous ses exercices vocaux avant l'acquisition du langage, manifestent la prĂ©pondĂ©rance de la premiĂšre personne sur la seconde ou la troisiĂšme. Sans doute, le cri est un appel, mais il adhĂšre Ă  la rĂ©alitĂ© personnelle qu'il exprime. MĂȘme aprĂšs la premiĂšre Ă©ducation, le langage enfantin demeure largement Ă©gocentrique babillage et jeux de mots, passe-temps articulatoires se situent en dehors de l'utilitĂ© pratique et de la rĂ©alitĂ© sociale. C'est seulement aprĂšs 7 ans – l' Ăąge de raison » de la sagesse traditionnelle – que la parole de l'enfant, au dire des psychologues, atteste la prĂ©pondĂ©rance de la fonction de communication sur la fonction simplement expressive. L’expression l’emporterait donc aux origines - comme elle l’emporte d'ailleurs lorsque la parole atteint Ă  sa plus haute intensitĂ© dans la passion ou dans l'effroi, le cri, dĂ©gagĂ© de toute contrainte sociale, obĂ©it Ă  une spontanĂ©itĂ© essentielle de l'ĂȘtre. Et, dans un autre ordre, le chant du poĂšte fait entendre une parole plus secrĂšte et plus pure, libre des contaminations extĂ©rieures, un cri sublimĂ© oĂč l’expression atteint Ă  sa plus noble valeur. Entre ces situations limites, l'expression est toujours prĂ©sente comme un coefficient de la parole, qui ferait Ă©quilibre au coefficient de la communication. Pour que disparaisse le besoin de s'exprimer, il faut que le goĂ»t de vivre lui-mĂȘme soit atteint. Je n'ai plus grande curiositĂ© de ce que peut m'apporter encore la vie, affirme une des derniĂšres pages d'AndrĂ© Gide. J'ai plus ou moins bien dit ce que je pensais que j'avais Ă  dire et je crains de me rĂ©pĂ©ter... » La Nouvelle Revue française, Hommage Ă  AndrĂ© Gide », 1951, p. 37 l-372. Et le grand Ă©crivain, constatant qu'il n'a plus rien Ă  dire, se pose aussitĂŽt la question du suicide ». La parole. Puf, Quadrige, 1952. 2013, p. L’expressivitĂ© est en effet le propre des ĂȘtres vivants. Le mouvement exhibe l’énergie vitale, les cris, gestes et comportements trahissent les besoins et les affects des sensibilitĂ©s animales, mais avec l’homme l’expressivitĂ© devient celle d’un ĂȘtre fortement individualisĂ© imprimant sur son corps, ses conduites ou dans le dĂ©cor de sa vie la marque de sa dimension spirituelle et culturelle. La parole et l’action sont pour l’ĂȘtre humain les moyens d’expression privilĂ©giĂ©s. En agissant et en parlant les hommes font voir qui ils sont, rĂ©vĂšlent activement leurs identitĂ©s personnelles uniques et font ainsi leur apparition dans le monde humain, alors que leurs identitĂ©s physiques apparaissent, sans la moindre activitĂ©, dans l'unicitĂ© de la forme du corps et du son de la voix. Cette rĂ©vĂ©lation du qui » par opposition au ce que » – les qualitĂ©s, les dons, les talents, les dĂ©fauts de quelqu'un, qu'il peut Ă©taler ou dissimuler – est implicite en tout ce que l'on fait et tout ce que l'on dit. Le qui » ne peut se dissimuler que dans le silence total et la parfaite passivitĂ©, mais il est presque impossible de le rĂ©vĂ©ler volontairement comme si l'on possĂ©dait ce qui » et que l'on puisse en disposer de la mĂȘme maniĂšre que l'on a des qualitĂ©s et que l'on en dispose. Au contraire, il est probable que le qui », qui apparaĂźt si nettement, si clairement aux autres, demeure cachĂ© Ă  la personne elle-mĂȘme, comme le daimĂŽn de la religion grecque qui accompagne chaque homme tout au long de sa vie, mais se tient toujours derriĂšre lui en regardant par-dessus son Ă©paule, visible seulement aux gens que l'homme rencontre ». Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Calmann-LĂ©vy, p. 236. Ainsi en prenant la parole, l’homme fait son apparition dans le monde en montrant de lui-mĂȘme plus ou autre chose que ce qui correspond Ă  son intention consciente. La posture du corps, les tremblements de la voix peuvent rĂ©vĂ©ler la timiditĂ©, la gĂȘne, la panique de ceux qui ont Ă  surmonter les obstacles liĂ©s Ă  des relations de pouvoir inĂ©gales. La parole Ă©tant immĂ©diatement confisquĂ©e par ceux qui jouissent de statuts sociaux supĂ©rieurs, il ne va pas de soi, pour ceux qui sont privĂ©s de la reconnaissance sociale ou dĂ©munis sur le plan du capital symbolique, de prendre la parole. Plus que d’autres peut-ĂȘtre, ils ont bien conscience que cet acte est une mise en danger de soi, une maniĂšre de devenir l’otage des prĂ©jugĂ©s de ceux qui Ă©coutent moins qu’ils ne projettent sur l’autre leurs a priori rĂ©ducteurs. La prostituĂ©e peut ĂȘtre d’emblĂ©e figĂ©e dans un statut d’indignitĂ© humaine jetant un soupçon sur la crĂ©dibilitĂ© de sa parole, les plaintes des victimes des problĂšmes sociaux peuvent ĂȘtre rapidement disqualifiĂ©es dans leur lĂ©gitimitĂ© par les Ă©lites que leurs conditions de vie mettent Ă  l’abri du dĂ©classement social, de l’insĂ©curitĂ© culturelle, ou du chĂŽmage. Les facteurs psychologiques peuvent aussi rendre la prise de parole difficile. En deçà du contenu du message, la parole trahit un fond obscur de la personnalitĂ© psychique susceptible de parasiter le sens de ce qu’elle veut dire. Combien de fois l’agressivitĂ© du ton semble fournir un dĂ©menti Ă  l’aveu d’irĂ©nisme! En ce sens, l’expressivitĂ© du sujet parlant, dans les modalitĂ©s non linguistiques de sa manifestation surtout, posture du corps, ton, dĂ©bit, mimiques, etc., lui Ă©chappe en partie et peut faire Ă©cran Ă  la façon dont il veut consciemment se prĂ©senter aux autres. La psychanalyse nous a ainsi habituĂ©s Ă  entendre autre chose dans la parole de l’autre que le sens qu’il vise. Le sociologue de mĂȘme. Parle, et je mettrai Ă  jour ton inconscient psychique ou les dĂ©terminismes sociaux dont tu es le jouet. Il me semble qu’il convient de dĂ©noncer dans ce type de rapport Ă  la parole d’autrui, une maniĂšre de manquer la personnalitĂ© individuelle dans ce qui fait sa singularitĂ©. Car, Ă  la diffĂ©rence des animaux, la manifestation de l’ĂȘtre humain dans l’extĂ©rioritĂ© met en jeu une libertĂ©, un choix de ce qu’il veut montrer et de ce qu’il juge indigne d’apparaĂźtre aux autres. On rencontre ici la distinction qu’ Hannah Arendt Ă©tablit entre se montrer » et se prĂ©senter ». Ce qui apparaĂźt de la personne Ă  son insu renvoie au fond aux Ă©motions de l’ñme peur, colĂšre, amour, haine, etc., lesquelles sont solidaires du corps et sont les mĂȘmes pour tous. Idem pour les dĂ©terminismes sociaux. Ils font signe vers ce qu’il y a de plus impersonnel dans la rĂ©alitĂ© humaine. S’il n’en Ă©tait pas ainsi il n’y aurait pas de psychologie ou de sociologie comme science puisqu’il n’y a de science que du gĂ©nĂ©ral. Or dans son expression, la personne rĂ©vĂšle autre chose que ce fond anonyme et indiffĂ©renciĂ©. En transposant le donnĂ© intĂ©rieur dans le manifeste, elle l’individualise, le façonne et cela passe par la mĂ©diation des pouvoirs de l’esprit. Par la parole, par l’action, elle se prĂ©sente » aux autres. Se prĂ©senter » diffĂšre de se montrer » par le choix conscient et actif de l'image offerte ; quand l'ĂȘtre vivant se montre », il n'a d'autre alternative que de faire voir les propriĂ©tĂ©s qui sont les siennes. On ne peut se prĂ©senter si, dans une certaine mesure, on n'a pas la perception de soi-mĂȘme – aptitude qui tient Ă  la nature rĂ©flexive de l'activitĂ© mentale et qui transcende manifestement la simple conscience que l'homme partage sans doute avec les espĂšces animales les plus Ă©voluĂ©es. C'est seulement quand on prĂ©sente le moi qu'on risque de tomber dans l'hypocrisie et la simulation Ă  proprement parler, et on ne distingue la simulation et la comĂ©die de la rĂ©alitĂ© que parce qu'elles ne parviennent ni Ă  se prolonger ni Ă  se tenir ». Hannah Arendt, La vie de l’esprit, I, Puf, p. 52. Ainsi, simulation ou hypocrisie exceptĂ©es, ce que nous exposons en exprimant nos sentiments ou idĂ©es, c’est nous-mĂȘmes, c’est-Ă -dire la maniĂšre dont nous avons dĂ©cidĂ© d’apparaĂźtre. Par exemple, l’homme courageux n’est pas l’ĂȘtre qui ignore la peur mais celui qui a dĂ©cidĂ© que ce n'est pas le spectacle de la peur qu'il veut donner. Cette dĂ©cision s’éclaire Ă  la lumiĂšre du choix conscient mais aussi Ă  celle de cette source invisible de la personnalitĂ© que les Grecs appelaient le daimĂŽn. C’est pourquoi ni le sujet parlant, ni celui qui l’écoute n’ont un pur rapport de transparence avec le soi » intĂ©rieur d’un ĂȘtre. Si ce soi intĂ©rieur » n’avait aucune consistance, toutes ses manifestations, variables selon les situations et les interlocuteurs, seraient un masque purement mensonger, mais privĂ© de la persona, du masque qui rĂ©vĂšle en cachant, il n’aurait aucune rĂ©alitĂ©. Au fond la personnalitĂ© individuelle se constitue dans et par ses manifestations sans ĂȘtre rĂ©ductible Ă  aucune d’entre elles. Il y a donc une Ă©nigme de la personnalitĂ© conduisant Hannah Arendt Ă  prĂ©ciser que l’individu est identifiable mais non dĂ©finissable. La personne, c’est l’individu en tant qu’il s’ouvre au monde de telle sorte que le comprendre dans sa singularitĂ© ne consiste jamais Ă  le rĂ©duire Ă  des dĂ©terminismes psychiques ou sociaux, mĂȘme si ceux-ci conditionnent en partie la maniĂšre dont chacun opĂšre la reprise du donnĂ© naturel et social de son ĂȘtre. C’est toujours l’accueillir dans le dĂ©voilement qu’il assume de lui-mĂȘme et qui rĂ©vĂšle tout en masquant le soi intĂ©rieur. Il y a lĂ  une tĂąche pointant le lien intime de la fonction expressive de la parole et de sa fonction communicative. En s’exprimant, le locuteur cherche Ă  rendre audible, visible quelque chose de sa propre intĂ©rioritĂ© qui demeurerait invisible s’il ne s’exposait pas dans la parole ou l’action. Il s’efforce de dĂ©jouer l’obstacle de l’extĂ©rioritĂ© en interpellant d’autres intĂ©rioritĂ©s. Mais la maniĂšre dont celles-ci se projettent vers lui n’est pas indiffĂ©rente. Comme on vient de le voir avec les stratĂ©gies de soupçon du psychanalyste ou du sociologue, elle peut ne pas ĂȘtre entendue dans ce qu’elle s’efforce de faire entendre. La communication est ainsi toujours exposĂ©e au malentendu, Ă  la trahison quand elle n’est pas dĂ©voyĂ©e par des procĂ©dures inquisitoriales. Si ce que les psychanalystes appellent l’inconscient psychique est l’écart entre le sens que le sujet parlant donne Ă  ses paroles et le sens que ces mĂȘmes paroles ont dans la conscience du psychanalyste, il ne peut pas en ĂȘtre autrement. Par ses prĂ©supposĂ©s thĂ©oriques, l’écoute psychanalytique, lorsqu’elle sĂ©vit hors de l’espace de la cure analytique, introduit dans les rapports humains, pour autant qu’ils se nouent par la parole, une dissymĂ©trie antinomique d’une rencontre de deux libertĂ©s. Il y a du flic » dans tout psychanalyste. Son supposĂ© savoir sur le dĂ©terminisme inconscient est la lunette le condamnant Ă  manquer la libertĂ© de l’autre et Ă  le rĂ©duire Ă  une dimension Ă  laquelle il n’est pas rĂ©ductible. Mais ce risque que doit affronter chaque sujet parlant dans la mesure oĂč il est l’otage de la maniĂšre dont celui qui l’écoute se projette vers lui n’est pas le seul auquel il est exposĂ©. Un autre obstacle tient au fait qu’il ne dispose pour se dĂ©voiler dans sa vĂ©ritĂ© singuliĂšre que d’un moyen de communication impersonnel. Les mots du langage sont en effet des piĂšces de monnaie bien commodes tant que l’objet de l’échange est insignifiant les lieux communs de la conversation usuelle ou purement pragmatique. Pour exprimer les besoins communs Ă  tous ou obtenir des autres les conduites utiles Ă  leur satisfaction, les mots de la tribu » MallarmĂ© avec leurs significations communes, souvent galvaudĂ©es sont bien suffisants. A la limite d’ailleurs si l’expression se limitait Ă  de tels contenus de simples gestes pourraient faire l’affaire. Mais dĂšs qu’il s’agit d’exprimer autre chose que des vĂ©ritĂ©s impersonnelles ou des intĂ©rĂȘts utilitaires, la difficultĂ© commence. Faite pour dĂ©jouer l’obstacle de l’extĂ©rioritĂ©, la parole est confrontĂ©e Ă  ce mĂȘme obstacle par la nature mĂȘme du langage. Comment dire la singularitĂ© de mon amour, ce qu’il a d’unique et d’original avec des mots qui, en tant que concepts, n’ont retenu de l’expĂ©rience humaine que les propriĂ©tĂ©s les plus gĂ©nĂ©rales ? L’amitiĂ© de Montaigne et de la BoĂ©tie n’est pas celle d’Achille et de Patrocle et pourtant un mĂȘme mot sert Ă  les dĂ©signer. Comment ne pas soupçonner parfois la communication apparente de reposer sur un immense malentendu ? Nous employons des mots nous donnant l’impression de nous comprendre mais le vĂ©cu auquel renvoie la signification commune n’est-il pas fondamentalement diffĂ©rent d’une personne Ă  une autre ? Ce doute surgit dans les relations exigeantes oĂč confrontĂ© Ă  l’expĂ©rience de l’altĂ©ritĂ© des autres, on dĂ©couvre combien la singularitĂ© individuelle peut ĂȘtre une prison. Cette insuffisance ontologique du langage a souvent Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e. Il ferait obstacle par principe Ă  la rencontre, Ă  la communion des ĂȘtres, d’une part parce qu’il est une mĂ©diation, d’autre part parce que les mots ne donnent pas accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ© personnelle. D’oĂč la tentation du silence chez ceux qui, aspirant Ă  la transparence des ĂȘtres, dĂ©sespĂšrent de la parole. Mais le silence n’est-il pas, davantage encore que la parole, source de malentendus ? Car il y a une profonde ambiguĂŻtĂ© du silence. Il peut n’ĂȘtre que le silence vide de l’hĂ©bĂ©tude ou de l’indigence de ceux qui se taisent parce qu’ils n’ont rien Ă  dire. Il peut ĂȘtre le silence de l’émoi amoureux, de la connivence amicale ou de la complicitĂ© des ĂȘtres. Mais il peut ĂȘtre aussi celui de la pudeur, du malaise, du blocage affectif ou intellectuel, des non-dits empoisonnant les relations humaines. Ses diffĂ©rentes tonalitĂ©s tĂ©moignent qu’il est moins l’autre absolu la parole que ce qui bruisse d’une parole confuse, Ă©loquente jusque dans sa suspension. Ainsi mĂȘme s’il est vrai qu’il y a des silences pleins, proprement miraculeux, oĂč la communication s’opĂšre de maniĂšre indirecte, par un regard, par une vibration des sensibilitĂ©s, ne faut-il pas qu’il s’explicite par le moyen de paroles ? Car Ă  dĂ©faut de ce prolongement, le risque est toujours de lui confĂ©rer un sens qu’il n’a pas. En excĂšs ou en dĂ©faut par rapport Ă  la parole, le silence a besoin d’elle pour clarifier son sens. RĂ©ciproquement elle a besoin de lui pour avoir une profondeur. C’est lui qui fait rĂ©sonner dans l’échange la richesse du sens visĂ© par des signes le menaçant toujours d’ĂȘtre rĂ©duit au dĂ©nominateur commun. C’est lui qui laisse entrevoir l’expĂ©rience humaine de l’ineffable, ou celle du mystĂšre des ĂȘtres s'efforçant d'ĂȘtre moins opaques les uns aux autres. Comme en musique, silence et parole se font Ă©cho dans un jeu subtil par lequel les personnes tentent de s’ouvrir les unes aux autres dans un dĂ©fi aux difficultĂ©s et aux illusions de la communication. Mais cette visĂ©e garde un caractĂšre dexception. Elle n’est pas et ne peut pas ĂȘtre celle de la pratique commune de la parole. L’urgence de l’action, des fins utilitaires, la tĂąche quotidienne de vivre et de travailler ensemble rendent nĂ©cessaire un usage de la parole Ă©tranger Ă  l’exigence de l’expression singuliĂšre et de la communication intime. En tĂ©moigne le fait que l’usage courant de la parole s’épuise dans un Ă©change d’informations, de consignes, de propos sur la pluie ou le beau temps, sur les nouvelles du jour ou la santĂ© de chacun, dans le cadre duquel les hommes n’éprouvent pas, sauf exception, des difficultĂ©s Ă  se comprendre. La rĂ©ussite du langage pragmatique se vĂ©rifie aussi dans la citĂ© scientifique dans la mesure oĂč physiciens, chimistes, biologistes ou mathĂ©maticiens emploient un langage affranchi des ambiguĂŻtĂ©s du langage courant et poursuivent une fin impersonnelle. Seules donc des relations intersubjectives privilĂ©giĂ©es permettent d’accomplir, sous des formes plus ou moins rĂ©ussies, l’aspiration Ă  la transparence qui travaille chaque solitude mais dont tout le monde sait bien qu’elle est impossible dans sa perfection. Les relations sociales ont d’ordinaire d’autres enjeux et exigent de mettre la barre moins haute. C’est peut-ĂȘtre moins la subjectivitĂ© des ĂȘtres qui importe dans ce contexte que leur humanitĂ©, moins leurs Ă©tats d'Ăąme, que leurs maniĂšres de s'engager dans et envers le monde. L'humanitĂ© se dĂ©voile donc dans la maniĂšre dont chacun agit et porte des jugements sur le monde que nous habitons en commun. Et moins ces actions et ces jugements sont prisonniers de l’arbitraire subjectif, plus ils gagnent en humanitĂ©. La parole s’éclaire ici Ă  la lumiĂšre d’une autre exigence. Non plus celle de la transparence des intimitĂ©s, mais celle de l’accĂšs de chacun Ă  sa propre humanitĂ© et cela passe par le dĂ©ploiement de notre raison commune. Car c’est la raison en nous qui pose la question du sens, de la valeur, du fondement de nos discours et de nos pratiques. C’est elle qui peut contrĂŽler l’exercice de l’entendement dans la recherche du vrai, c’est elle qui affronte la question du juste, du bien en jeu dans le dĂ©bat sur le monde, et ni le vrai, ni le juste, ni le bien ne se mesure Ă  l’aune des subjectivitĂ©s et de leur particularitĂ© empirique. Le vrai, le juste sont ce qui peut prĂ©tendre Ă  la reconnaissance universelle. Le dĂ©voilement de notre humanitĂ© est donc consubstantiel Ă  une pratique de la parole soucieuse de se justifier devant le tribunal de notre commune raison. Cette parole consĂ©quente, responsable n’est pas la parole spontanĂ©e. Celle-ci est d’ordinaire aliĂ©nĂ©e affectivement et compromise avec la violence sociale. Pour libĂ©rer son potentiel d’humanitĂ©, la parole a besoin de se confronter Ă  d’autres paroles afin d’initier un rapport critique Ă  elle-mĂȘme, et de subvertir par lĂ  son rapport aux autres. Telle est la tĂąche du dĂ©bat dĂ©mocratique en tant qu'il devrait ĂȘtre l'instituteur du monde commun. Mais l'expĂ©rience montre que celui-ci est moins, dans la pratique commune, l'instrument du dĂ©passement de la violence, que sa reconduction sous des formes plus insidieuses. Pour qu'un vrai dialogue entre les hommes soit possible, pour que la parole assume vraiment sa vocation Ă©thico-politique, il y faut une certaine intentionnalitĂ©. Disons que celle-ci est sous sa forme idĂ©ale l'intentionnalitĂ© philosophique dans son sens socratique. Pratique commune – Pratique philosophique de la parole. Cf. Quelle pratique de la parole implique l'esprit philosophique? Partager Marqueursaffects, communication, conditions de fĂ©licitĂ©, constatifs, culture, fonction crĂ©atrice, fonction symbolique, fonction thaumaturgique, intersubjectivitĂ©, langue, monde animal, monde humain, nature, parole, pensĂ©e, performatifs, psychanalyse, raison, signaux, signes, symbole EtL'on N'y Peut Rien y otras muchas canciones de Jean-jacques Goldman traducidas al español las podrĂĄs encontrar en Traduce Letras! AdemĂĄs de la letra. AdemĂĄs de la letra. Le groupe dĂ©cide de partir en tournĂ©e mais Jean-Jacques Goldman ne se sent. y peut rien » ou encore le trĂšs curieux « Les P'tits chapeaux », Jean-Jacques. Bruno LeRouzic Year 2001 338 1 View Playlists 1 The easy, fast & fun way to learn how to sing Comme un fil entre l'autre et l'un Invisible, il pose ses liens Dans les mĂ©andres des inconscients Il se promĂšne impunĂ©ment Et tout un peu tremble et le reste s'Ă©teint Juste dans nos ventres un nƓud, une faim Il fait roi l'esclave et peut damner les saints L'honnĂȘte ou le sage et l'on n'y peut rien Et l'on rĂ©siste, on bĂątit des murs Des bonheurs, photos biens rangĂ©es Terroriste, il fend les armures En un instant, tout est balayĂ© Tu rampes et tu guettes et tu mendies des mots Tu lis ses poĂštes, aimes ses tableaux Et tu cherches Ă  la croiser, t'as 15 ans soudain Tout change de base et l'on y peut rien Il s'invite quand on l'attend pas Quand on y croit, il s'enfuit dĂ©jĂ  FrĂšre qui un jour y goĂ»ta Jamais plus tu ne guĂ©riras Il nous laisse vide et plus mort que vivant C'est lui qui dĂ©cide, on ne fait que semblant Lui, choisit ses tours et ses va et ses vient Ainsi fait l'amour et l'on n'y peut rien On n'y peut rien Become A Better Singer In Only 30 Days, With Easy Video Lessons! Written by Eric Benzi, Jean-Jacques Goldman Lyrics © JRG MUSICALES Lyrics Licensed & Provided by LyricFind ï»żDans« Faut-il brĂ»ler Hocquenghem », Antoine Idier fait de cette figure homosexuelle des annĂ©es 70, une sorte de martyr, victime de fĂ©ministes dogmatiques devant lesqu Le Deal du moment Coffret PokĂ©mon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en ... Voir le deal 1920 La clĂŽture de sĂ©ances Un temps rĂ©volu Fin de saison L'hiver 1920 2 participantsAuteurMessageAmanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Lun 18 Sep - 2135 Depuis la journĂ©e oĂč elle Ă©tait passĂ© de malchance en malchance, deux jours avaient passĂ© et bien heureusement, elle n’avait rien attrapĂ© de grave... Elle n’était restĂ©e enrhumĂ© qu’une seule journĂ©e. Mais cela aurait put ĂȘtre prĂ©visible, elle n’avait jamais Ă©tait quelqu’un qui tombait facilement malade... Étant plus jeune, elle le regrettait, car cela l’obligĂ© Ă  aller Ă  l’école, mais maintenant, elle trouvait cela bien pratique d’avoir une constitution aussi forte Ă  la maladie pour en revenir au travail, elle avait eu son pĂšre la veille de ce jour, pour lui annoncer son prochain service... Elle espĂ©rait que cette fois cela se passe mieux que la derniĂšre... Elle n’avait pas encore envie d’avoir Ă  faire Ă  un mĂȘme type que ce Rat’ rĂ©pugnant...Il lui restait encore deux jour avant son prochain travail, et elle n’allait pas les passer Ă  rester chez elle, enfermĂ©,... Tout Ă©tait prĂȘt, elle n’avait qu’à attendre, mais elle en avait marre d’attendre calfeutrer dans son elle dĂ©cida de sortir, la nuit Ă©tait tombĂ©e, elle aurait pu aller au bar clandestin de son pĂšre, mais elle n’avait pas envie d’y voir son pĂšre...Elle pensa Ă  son frĂšre, mais celui-ci c’était fait discret ces derniers temps et elle savait qu’il ne valait mieux pas le dĂ©ranger...Elle finit donc par prendre le chemin du parc, pour aller jusqu’à la mĂ©nagerie...Avançant devant les cages, cela lui rappeler quelques souvenirs trĂšs vague de sa toute jeune jeunesse...Tout en marchant, elle respirait l’air glacial du coeur de la nuit, qui la fit lĂ©gĂšrement frissonnait. Puis elle s’approcha d’une cage... Celle de la panthĂšre... Elle trouvait cet animal, magnifie et l’observa faire ses va-et-vient dans la cage. Il n’y avait personne dans l’allĂ©e oĂč elle se trouvait et peu de monde devait se trouver dans le parc en plein milieu de la nuit. Elle se permit alors, de sourire, un sourire assez triste et discret. Mais qui marqua ses lĂšvres un court instant... Comme le fugace souvenir qui avait fait Ă©merger ce rare sourire...[RĂ©servĂ©...]_________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Lun 18 Sep - 2155 *Seal Ă©tait la, une fois de plus dans l'ombre... Il n'y avait personne selon elle, elle en sourit meme, visiblement traverser de souvenir. L'ombre Ă©tait la pourtant, vĂ©tu de son impermĂ©able, veillant sur elle dans l'ombre au cas ou. Les animaux dormait, sauf la panthĂ©re. Elle faisait des vas et viens dans sa cage, cherchant surement un moyen de s' une mains sur son chapeau il pris un inspiration ample et sortie de l'ombre sans bruit, son oeil balafrĂ© cacher sous l'ombre de son borcalino*Bonsoir Donzelle... ce n'est pas prudent de traiter la nuit vous savez...*Il n'avais pu s'en empĂ©cher, il avait eu sa voix sombre, caverneuse et pourtant cette fois elle tentait d'etre douce. Il s'approcha doucement, restant dans l'ombre de son chapeau, si elle le voyait lui et sa tete de baroudeur elle allait sans doute s'en retourner et le laisser ainsi seul sans lui avoir fait entendre le doux son de sa voix.* Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Lun 18 Sep - 2228 Son faible sourire disparu aussitĂŽt qu’elle entendit la prĂ©sence de l’homme qui s’adressa Ă  elle aussi familiĂšrement...Elle dĂ©tourna ses yeux sombre de la cage, pour les porter sur l’homme inconnu. Son regard Ă©tait redevenu aussi dur qu’à l’ordinaire, elle se retourna complĂštement, pour s’asseoir sur le rebord de la rambarde qui entourait la cage de la panthĂšre...Elle Ă©tait calme, malgrĂ© qu’elle se sentait insultĂ© par cette phrase, et cela autant par le mot 'Donzelle', que par le fait qu’il n’était 'pas prudent de traĂźner la nuit'." Mademoiselle est plus appropriĂ©e que donzelle quand on s’adresse Ă  une femme et cela quelle qu’elle soit... "Sa voix Ă©tait ferme et dur." Quant Ă  la prudence qu’il faut que je prenne la nuit, c’est Ă  moi d’en dĂ©cider...Seriez-vous mon agresseur potentiel, monsieur ? Pour ainsi vous adresser Ă  moi...Dois-je me mĂ©fier de vous ? "Assis sur la rambarde, les mains la tenant de chaque cĂŽtĂ© et les jambes croisĂ©es. Elle Ă©tait calme et ne montrait aucune peur d’ĂȘtre agressĂ© ou d’ĂȘtre confrontĂ© Ă  un quelconque panthĂšre, tout en tournant, regarder les deux personnages, comme attirĂ© par leur conversation ou peut-ĂȘtre ennuyĂ©... Qui pouvait savoir ce que pouvait penser ce fauve...?Mais sur Amanda, cela eu pour effet de lui faire sortir souvenir et autres mauvaises pensĂ©es de son esprit, en tout cas pendant un temps..._________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mar 19 Sep - 1952 *Le visage sans exprĂ©ssion apparue quand il releva la tete, ses yeux pouvais sans doute exprimer un peu de gene, lui et les femmes ça faisait deux depuis toujours. D'ailleur c'est pour ça qu'il ne l'avais pas approcher avant.*Heu pardon... mais vous savez, mademoicelle ne convien pas non plus quand on s'adresse a la plus belle crĂ©ature de cette planete...*Enlevant son chapeau comme marque de respect il devoila sa face peu gracieuse et rĂ©pond simplement la regardant droit dans les yeux.*Non, de moi aucun risque, depuis le temp que je vous regarde de loin et si je vous voulais quelconque malheur je l'aurait fait depuis longtemp... Non, je prĂ©fĂ©re vous proteger dans l'ombre, mais se soir j'ai eu envie de vous parler et d'entendre votre voix. Mon entrĂ©e en matiere Ă©tait pitoyable j'avou... mais bon, je suis pas trop du genre latino torride... dĂ©ja je correspond pas au profil...*sa voix Ă©tait toujours aussi grave et s'approchant il dĂ©pose un genoux au sol et prend la main de la demoiselle en murmurant.*Bonsoir Mademoiselle... et pardon... Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mar 19 Sep - 2058 Amanda ne le quitta pas des yeux une seconde quand il se dĂ©clara Ă  elle. C’était brusque, inattendu... Et peut-ĂȘtre quelque peu dĂ©stabilisant sur le moment, mais elle ne laissa rien paraĂźtre et resta aussi froide qu’à son recherchait rĂ©ellement cet homme, voilĂ  la question principale qui se souleva dans son propos la rendait mĂ©fiante... Elle ne se rappelait pas l’avoir vu et lui pourtant semblait l’avoir vu Ă  de nombreuses reprise... Qui Ă©tait-il ?Puis celui-ci eu un geste encore plus Ă©tonnant, en dĂ©posant un de ses genoux Ă  terre et en lui prenant la main... Un geste qui lui fit perdre lĂ©gĂšrement l’équilibre qui la maintenant assis sur la rambarde, sans pour autant la faire mots murmuraient de l’homme, eurent pour effet aprĂšs son long discours, de vouloir la faire rire... Elle se retient, mais de force, Ă  ne pas rire, ni montrer aucun signe de cette envie, retirant vivement sa main de celle de l’inconnu." Je suis dĂ©solĂ© de vous dĂ©cevoir Monsieur l’inconnu, mais mon cƓur restera aussi solitaire que celui de cette panthĂšre... "Avait-elle dit en descendant de son assis dans un lĂ©ger bond et en ce retournant vers le fauve qui la regarda un instant dans les yeux avant de reprendre sa marche." Mon cƓur est dĂ©finitivement fermĂ©, votre tentative Ă©tait veine... Mais je vous admire d’avoir quand mĂȘme essayĂ©. "Elle avait dit ses derniers mots sans poser un seul regard Ă  l’homme. Comme indiffĂ©rente et dĂ©tachĂ© de tout ce quil avait put lui dire jusquici...Elle avait dĂ©jĂ  refusĂ© quelques avance depuis la mort de son ex-fiancĂ©. Mais c’était sĂ»rement de sa faute, il lui avait retirait toute confiance en ces ĂȘtres masculin et sournois. Elle ne se voyait vraiment pas un jour retrouver ne serais-ce qu’une once de confiance envers la gente masculine... La seule personne en qui elle pouvait encore avoir une totale confiance Ă©tait son frĂšre et uniquement lui..._________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mar 19 Sep - 2202 Seule comme cette panthere? *l'homme au regard sombre rit doucement, cachant a l'aide de ses cheveux son oeil. Il regarda la panthere souriant comme si pour lui c'Ă©tait quelque chose de magnifique, comme un poeme, ou une oeuvre d'art. Se tournant vers elle il explique son rire.*Cett panthere est un mal... loin d'etre solitaire, sa compagne a mit bas il y a quelque temp et il est pere de famille... *il eu le malheur de croiser son regard, son oeil presque blanc visible au travers des quelque meches.*Et comment pouvez vous dire que votre coeur est ferme? Vous savez la prĂ©rogative des femmes c'est changer d'avis parait t'il... Donnez moi une chance de vous prouvez le contraire? A moin bien sur que se soit la peur qui vous fasse refuser une invitation a diner...*glissant ses mains dans ses poeches il le regarde calmement, protecteur malgrĂ©s sa voix toujour aussi Ă©trange.* Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mar 19 Sep - 2322 Elle aurait voulut sourire, Ă  la remarque sur la panthĂšre, mais elle ne fit rien... Un mĂąle oui, une famille non, cette panthĂšre n’en avait pas... Venait-il de Kanst ? Cela elle en doutait... A moins qu'il joue un yeux se tournĂšrent un instant en direction de cet homme, son insistance, la rendait curieuse, se posant davantage de question sur cet homme...Se mĂ©fier t’elle ? Oui, ce remĂ©morant les souvenirs de sa premiĂšre rencontre avec Joe et la fourberie dans laquelle il l’avait menĂ© pendant une bonne annĂ©e, avant qu’elle ne se rende compte que ce n’était qu'un moins que rien, qui ne l’avait pas sĂ©duite par amour, mais pour obtenir ce dont il avait besoin... Et mĂȘme aprĂšs l’avoir tuĂ©, elle Ă©prouvait encore de la rancƓur envers lui. Elle se disait parfois qu’elle aurait du prolonger sa mort, cela l’aurait peut-ĂȘtre apaisĂ© davantage...Les femmes changent d’avis, sĂ»rement autant que les hommes, tout le monde Ă  bien une fois dans sa vie changĂ©e d’avis, ceci n’est pas le privilĂšge des femmes...Mais ce qui la fit le plus rĂ©agir, c’est la peur, la peur qu’il mentionna. Oui, elle l’avait bien devinĂ©, elle aussi. La peur de recommencer les mĂȘmes erreurs et de retomber dans les filets d’un homme sans scrupule. Mais elle ne pouvait lui avouer aussi ouvertement, ce serait une est vrai, qu’elle n’était plus sortie avec un homme pour le simple plaisir, mais seulement parce qu’il y avait quelque chose qui pouvait lui ĂȘtre donnĂ© en retour, comme des informations en tout genre... La sĂ©duction Ă©tait parfois utile pour obtenir ce que l’on voulait, mais elle n’en avait jamais usez, car elle n’aimait pas jouer devant ses larves masculines... PrĂ©fĂ©rant des affaires d’un autre ordre que celui des informations..." Mon cƓur est fermĂ©, car la clef de celui-ci est tombĂ©e dans la riviĂšre... "Sa rĂ©ponse Ă  la premiĂšre question de l’homme n’était pas fausse. Elle, elle avait eu la vie de Joe et lui, dans sa mort lui avait volĂ© la petite clef de son cƓur." C’est une maniĂšre comme une autre de m’inviter Ă  dĂźner... Mais je ne peux pas accepter aussi simplement, car cela vous donnerez raison trop facilement... "Toujours aussi froide, elle n’avait pas donnĂ© de rĂ©ponse concrĂšte. Elle se rassit sur la barriĂšre, et passa ses jambes de l’autre cĂŽtĂ©. Elle se retrouvait maintenant entre la rambarde et la cage de la bĂȘte noire. Celle-ci, en la voyant s’approcher, c’était arrĂȘter dans sa marche et observait Ă©tait restĂ©e silencieuse, un moment, immobile, la belle et le fauve se jaugeant du regard, puis, comme si elle avait rĂ©flĂ©chi, elle se retourna brusquement vers l’inconnu, faisant dos Ă  la panthĂšre. Était-elle insouciante de tourner le dos Ă  une telle bĂȘte aussi prĂšs de la cage ? Oui et non, elle en avait conscience, mais cela ne la dĂ©rangĂ© pas..." Peut-ĂȘtre arriverais-je Ă  me dĂ©cider si vous me disiez au moins votre nom ? Car depuis le dĂ©but j’ai l’impression que vous en connaissez bien plus sur moi que je n’en connais sur vous... "Elle se rapprocha d’un pas de la rambarde de sĂ©curitĂ© en direction l’homme." Et cela peut vouloir dire deux ou trois choses... "Elle Laissa sa derniĂšre phrase en suspend, elle en avait dit suffisamment..._________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mer 20 Sep - 016 *Il sourit, la regardant faire, finalement elle n'Ă©tait pas si froide. La regardant encore un moment il murmure.*Seal... tout simplement Mademoiselle Amanda.*Il avait envie de lui dire toute les choses qui lui passait en tete, mais c'Ă©tait mal. Elle ne l'aurait surement pas bien pris et ce n'Ă©tait pas le but de l' une main dans ses cheveux il remit son chapeau.*Pour ce qui est de la clĂ©e je peu toujours chercher, ça ne me gene pas. J'ai du temp et de la patience...*c'Ă©tait imager, au propre et au figurer bien sur. Se redressant de toute sa hauteur il ne semble pas inquieter.*Si vous voulez en savoir plus sur moi hĂ©sitez pas... je rĂ©pondrais a coeur ouvert. *depuis le temp qu'il voulais juste l'aborder.* Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mer 20 Sep - 1150 Elle restait sur la dĂ©fensive en attendant le nom de l’inconnu ainsi que le sien prononcĂ© Ă  la suite. Il la connaissait, mais par quel biais ? il n’y avait plus que, deux possibilitĂ©s, vu sa maniĂšre d’agir. Mais elle ne voulut pas rĂ©agir tout de suite, laissant le dĂ©nommĂ© Seal continuer...Il continua en parlant de la clef qu’elle prĂ©tendait avoir perdu... Cette clef du cƓur, invisible et pourtant loin d’ĂȘtre irrĂ©el en tout point." Faites comme bon vous sembles, mais n’aillait pas peur de tomber contre un mur... "Pour elle, en cet instant, il Ă©tait impossible qu’un jour les chemins de son cƓur soit rĂ©ouvert... Alors les propos de l’homme ne l’inquiĂ©tait pas...Puis il finit enfin sur une phrase ouverte, qui pouvait ouvrir une discussion, mais quand elle vint Ă  vouloir poser sa question, elle se rapprocha d’abord de cette nouvelle rapprochant assez prĂšs, sa main gauche venant prendre le menton de ce Seal et son regard plongĂ© dans le sien, elle posa enfin sa question..." Alors, es-ce mon pĂšre qui me fait surveiller ou es-ce ses ennemis...? "Oui, elle avait du mal Ă  croire que cet homme ait agi de son propre chef, il faut dire qu’elle Ă©tait toujours davantage mĂ©fiante avec ceux qui essayaient de la sĂ©duire, plutĂŽt qu’avec ceux qui voudraient la tuer...Mais elle ne lĂącha pas Seal, et son regard ne se dĂ©roba pas, attendant une rĂ©ponse de celui-ci..._________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mer 20 Sep - 1414 *Elle le tenais, l'obligeant a la regarder droit dans les yeux, il s'Ă©tait meme un peu pencher pour la laisser faire. Murmurant simplement.*Si c'Ă©tait ton pere je serait tomber bien bas d'accepter juste pour te voir... Et si c'Ă©tait tes Ă©nnemies je pense que j'aurait Ă©tĂ© plus malin et j'aurait surement moin peur qu'on me liquide si on me voix avec toi.*Il la regarda doucement, prenant sa main pour la faire lacher son menton.*On vas dire que tu me plaid depuis pas mal de temp mais que je penssais que c'Ă©tait pas le moment d'arriver et de te dire. Bonjour ma belle je travail pour l'enemie, je sais bien pour ton ex mais tu vois je suis pas vraiment parreil, je met ma peau en danger deux fois par semaine juste pour te regarder faire quelque pas en ville tu ne m'as jamais remarquer mais j'ai Ă©tĂ© entrainer pour ça. Tu veux pas diner? ...Tu m'aurai ou pris pour un fou ou bien mit une balle entre les deux yeux. Enfin si c'est pas toi se serons mes boss... de toute façon je m'en tappe.*Il dĂ©posa ses levres sur la main de la jeune femme.*Voila, ça vous vas? si vous voulez je vous donne meme mon nom de famille, pourrez faire des recherchent... Seal Cooper. *Il lacha la main de la belle, lui souriant doucement, meme si sa voix Ă©tait rester tres froide.*Et rĂ©flĂ©chisser, qui serais assez fou pour venir sans arme vous dĂ©clamer sa flamme si ce n'est un timbrer donc de toi? enfin, cherche pas j'ai compris le message, dĂ©gage le brun ta tete me reviens pas. *Il mis ses mains dans ses poches, se renfrognant En se retournant vers la cage et en regardant la panthere. Il en avait trop dit et il le savait.* Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mer 20 Sep - 1535 Il n’avait pas tort pour son pĂšre et ses ennemis, mais ce n’est pour autant qu’elle acquiesça Ă  cette remarque. Il dĂ©gagea ensuite sa main de son menton, puis il lui sortit tout un discourt. Qui Ă©tait pour tout dire, assez intĂ©ressant, Ă  Ă©couter. La laissant interdite un moment devant ses rĂ©vĂ©lations...Devait-elle rĂ©ellement croire Ă  tout ça ? Elle ne savait pas, c’était tellement inimaginable... Oui, c’est vrai qu’il aurait put paraĂźtre fou avec de tel remarque. Et son discours pourrait prendre un autre sens s’il Ă©tait rĂ©ellement fou... Pourtant, elle n’arrivait pas Ă  le voir comme un fou. Peut-ĂȘtre pendant une seconde pour un inconscient, mais pas pour un fou...Toujours immobile, elle reçut son baisemain, elle n'y fit pas vraiment attention. Ses yeux c’était tournĂ© vers le sol, elle rĂ©flĂ©chissait Ă  tout ça...Puis il lui demanda si cela lui allait... Lui donnant par la mĂȘme occasion son nom au complet, pour quelle puisse faire des recherches, si cela lui disait...Et, en lĂąchant enfin sa main, il lui lança une derniĂšre remarque, et elle redressa enfin la tĂȘte. Regardant cet homme, qui Ă©tait maintenant tournĂ© vers la cage et sa bĂȘte...Elle tourna aussi son regard vers la panthĂšre avant de lui rĂ©pondre aprĂšs un court silence." Je n’ai rien Ă  reprocher Ă  votre tĂȘte... Et vos propos ont au moins le mĂ©rite d’ĂȘtre je l’apprĂ©cie... "Elle se dĂ©tourna du fauve pour le regarder et lui dire tout simplement, mais avec toujours la pointe de froideur qui la suit dans tout propos" J’accepte...J’accepte votre proposition Ă  dĂźner. Mais je ne veux pas faire de mal Ă  mon pĂšre, alors je vous propose plutĂŽt un pique-nique, hors de la ville... "Elle n’en revenait pas de qu’elle venait de dire, que cherchait-elle en agissant de la sorte. Était-elle stupide d’accepter un rendez-vous avec l’ennemie ? Oui, peut-ĂȘtre, mais cet homme, Seal de son prĂ©nom, l’avait intriguĂ© par sa maniĂšre d’agir dans ses paroles. Et malgrĂ© qu’elle n’ait pas un tempĂ©rament curieux, elle Ă©prouvait comme un besoin d’en savoir plus..._________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mer 20 Sep - 1747 *Elle s'Ă©tait s'Ă©tait donc dĂ©cider a lui donner une chance, regardant encore un long moment l'animal il semblait penssif. Puis il se dĂ©cida a lui rĂ©pondre enfin, elle avait parler d'un pique nise... pourquoi pas apres tout.*Hum... ça me vas, meme si il fait pas chaud ça peu toujour etre agrĂ©able...*L'homme la regarda doucement lui proposant son bras.*Vous voulez faire un petit bout de chemin ensemble? ou sinon vous me donner l'heure de notre pique nique et je me sauve. Je n'aimerai pas vos causer des ennuies...*remettant son chapeau pour se cacher il semble avoir un lĂ©ger sourire au levre, ombre? ou rĂ©alitĂ©e?* Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mer 20 Sep - 1850 AprĂšs la rĂ©ponse de Seal, elle dĂ©tourna son regard de lui et le reposa sur la bĂȘte qui avait depuis, reprit sa marche toujours observatrice des deux individus qui se trouvaient devant sa cage...Il est vrai que ce n’était pas le meilleur temps pour un pique-nique, mais cela valait mieux quun restaurant, ils avaient moins de chance de croiser quelqu’un et de se mettre dans une situation lui proposant son bras tout en lui demandant si elle voulait faire un bout de chemin ensemble, elle dut refuser..." Je crois que notre entrevue pour ce soir est suffisante... Et cela autant pour vous que pour moi. "Elle se rassit une nouvelle fois sur la barriĂšre, repassa ses jambes de l’autre cĂŽtĂ©, pour se retrouver du mĂȘme bord que l’homme. Elle faisait dos Ă  la cage et Ă©tait appuyĂ© contre la rambarde." Si vous voulez une heure, je vous donnerais celle de onze heures Ă  l’orĂ©e de la forĂȘt, demain...J’espĂšre que cela vous convient. "Vu qu’elle avait deux jours de libre avant sa prochaine affaire, et qu’elle n’avait rien Ă  faire de particulier pour les remplir, autant qu’elle en profite. Car aprĂšs qui sait ce qui pourrait se passer...Elle avait bien loupĂ© la derniĂšre, et elle ne comptait pas Ă©chouer dans celle-ci. Il fallait qu’elle rattrape le coup, et cela plus pour elle que pour son pĂšre..._________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Seal CooperMembre du gang CaldesNombre de messages 19Age 120Surnom Two handDate d'inscription 04/09/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mar 3 Oct - 1255 *Seal regarda la jeune femme l'Ă©coutant avec attention. S'inclinant en relevant son chapeau d'une main il resta glacial quelque part, rĂ©pondant d'une voix toujour aussi caverneuse et grave.*Demain? j'y serais... et je vous y attendrais jusqu'as se que vous y soyez. D'moiselle Amanda, aurevoir...*lentement il fit quelque pas en arriere, disparaissant dans l'ombre des cages, il n'Ă©tait plus visible, et lentement s'en allais rejoindre les rues. Il surveilla pourtant encore un temp la femme au regard si dur. Elle avait du souffrir beaucoup, mais seal Ă©tait du genre tetu. Dans un bruit de manteau long il fini par partir, sortir du parc... dĂ©main serait un autre jour apres tout.*[La suite dans De sortie...] Amanda TiwoldFille du chefdu gang TiwoldNombre de messages 253Surnom AmyDate d'inscription 15/02/2006Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Mar 3 Oct - 1454 Oui, elle aussi y serait, mĂȘme si elle ne trouvait pas ça trĂšs prudent de sa part, mais d’un cĂŽtĂ©, elle ressentait le besoin d’en savoir plus, malgrĂ© tout ce qu’il lui avait dĂ©jĂ  dĂ©voilĂ©. Et mĂȘme si elle pouvait encore se retrouver avec d’autres problĂšmes suite Ă  cette histoire... Que ce soit avec le gang adverse, qu’avec son propre pĂšre...Elle le regarda ensuite s’éloigner jusqu’à ce qu’il disparaisse de sa vision, puis elle se retourna vers la cage et regarda la panthĂšre qui s’était arrĂȘtĂ© comme pour un nouveau duel de leurs regards... Restant ainsi quelques minutes..." Ai-je eu raison d’accepter une tel folie ? "Elle savait parfaitement que le fauve ne lui rĂ©pondrait pas, mais elle lui avait quand mĂȘme posĂ© la question. Puis l’animal, fatiguĂ© tourna sur lui-mĂȘme pour se prĂ©parer Ă  dormir..." Tu as raison, une bonne nuit de sommeil, vos mieux qu’une nuit de rĂ©flexion inutile... "Elle se redressa s’éloignant un peu de la cage, avant de se retourner et de lui lancer un " Merci " discret, pour ne pas perturbait son sommeil reprit ensuite le chemin de son appartement... Traversant les ruelles sombres, mais tout de mĂȘme bien Ă©clairĂ© par l’éclairage public qui s’y trouvait. Croissant quelques passants, encore de sortie en cette heure tardive...[La suite dans De sortie...]_________________La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage [La mĂ©nagerie] Une nuit sauvage en cage Page 1 sur 1 Sujets similaires» La mĂ©nagerie en images...» Il faisait nuit et...» [La gare] Par une nuit sans Ă©toiles...» [Les rues et ruelles] Quelques pas dans la nuit» [L'hĂŽtel Atlantis]Cherche une chambre pour la nuit voir plusPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum1920 La clĂŽture de sĂ©ances Un temps rĂ©volu Fin de saison L'hiver 1920Sauter vers
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